Les réseaux sociaux représentent un formidable outil pour communiquer auprès de son audience, promouvoir sa marque, proposer ses services, et bénéficier d’un effet de levier démultiplicateur pour les publications, le fameux l’effet ‘viral’ des likes et des partages.
Néanmoins pour y être visible, les algoritmes des réseaux imposent de publier régulièrement des nouveaux contenus, ce qui peut être consommateur et fastidieux, d’autant plus lorsque des publications ont dèjà été créées sur le site web.
Nous allons voir en pratique comment réutiliser les contenus existants d’un site web, en les partageant facilement et efficacement sur les réseaux sociaux, en 30s chrono !
Le partage de contenus sur les réseaux sociaux était le thème de l’atelier ‘toolbox’ proposé aux entrepreneurs mentorés de la Ruche au Quai des Possibles à Saint-Germain-en-Laye ce jeudi dernier. Voici la restitution des points abordés en séance :
La présence sur les réseaux sociaux
La présence sur les réseaux sociaux s’avère essentielle car elle contribue à la visibilité et la notoriété.
Il apparait alors nécessaire de produire régulièrement des contenus attractifs et ciblés pour propager sa proposition de valeur, dans une approche de stratégie de communication marketing structurée et cohérente.
Les réseaux sociaux proposent d’emblée d’écrire des contenus directement sur leur plateforme. Mais souvent les utilisateurs ignorent qu’il est facile de relayer des contenus déjà existants. C’est ce que nous allons voir.
Les réseaux sociaux historiques
Pourquoi créer des contenus sur son site plutôt que sur les réseaux ?
La création des contenus sur les réseaux sociaux présentent certaines limites qui sont absentes sur les sites web :
Les limites des contenus de réseaux sociaux
Sur les réseaux sociaux, les contenus publiés se mélangent dans le ‘mur’ ou le ‘fil’, dans un défilement sans fin (le ‘infinite scrolling’) :
- Ils sont donc ‘noyés’ avec les autres (flooding), et cela minimise l’attention qu’on leur porte.
- L’actualité récente est favorisée aux anciennes, au détriment de la visibilité : par exemple il est difficile de retrouver un ancien post sur LinkedIn.
- Cela induit aussi la nécessité de produire du contenu à foison , une espèce de course sans fin à la publication pour rester présent.
- Les contenus appartiennent à la plateforme : si celle-ci disparait, est délaissée ou obsolète (exemple MySpace), change ses conditions, ou devient payante (cf Facebook 2023…), les efforts consentis pour les réaliser peuvent être perdus, et les contenus devenir à tout jamais inaccessibles.
Par conséquent, les contenus publiés sur les réseaux sociaux sont furtifs, non durables et dépendants de la plateforme.
Chez WebExpress, on appelle cela du contenus ‘fast food’ : des contenus à consommer sur place, immédiatement, et voués à disparaître…
Les avantages des contenus des sites web
Sur un site web en revanche, les publications, appelées articles de blog, font partie intégrante des contenus et donc sont pérennes :
- Elles ne sont pas mélangées avec d’autres publications tierces…évidemment
- Elles sont durables, car faisant partie du contenu propre du site.
- Elles sont visibles de manière globale dans la page blog, notamment si on les organise en grille avec des colonnes pour une visibilité maximale dans une vue d’ensemble. Il est même possible de les organiser en catégories pour les filtrer ou les trier par thématiques.
- Elles contribuent au référencement du site en ajoutant à l’index Google leur contenu en parallèle au contenu des pages statiques du site (l’arborescence). C’est qu’on appelle la longue traine dans le domaine du SEO.
- Elles sont modifiables : elles peuvent être améliorées dans le temps et c’est d’ailleurs une des techniques très efficace du SEO…
En résumé les contenus d’un blog sont durables, disponibles, visibles, améliorent le SEO et la notoriété, et sont modifiables pour être mis à jour ou optimisés.
Comment publier les contenus existants d’un site ?
Une fois votre article de blog créé sur votre site, il suffit de copier son adresse (appelée URL) et la coller dans une nouvelle publication sur le réseau social pour générer automatiquement un encart vers votre site (appelé ‘Card’ ; voir la définition ci-dessous)
Partager un contenu existant prend moins de 30 secondes.
La méthode du partage…en 30 secondes chrono
- Étape 1 : Sur votre site, afficher l’article de blog et copier son adresse (URL) affichée dans la barre du navigateur
- Étape 2 : Sur le réseau social, créer une publication vierge. Sur Facebook, créer une publication, sur LinkedIn, créer un post.
- Étape 3 : Coller le lien URL dans la zone de texte de publication.
Attendre quelques secondes, et une card(*) va être générée automatiquement vers votre article de blog (image titre et résumé)
Voilà c’est terminé ! …
Comment ça marche ?
Rien de magique… techniquement le réseau social interroge la page donnée en URL, scanne les infos présentes, et reconstitue une card en prenant le titre de la page, un extrait du contenu et la première image qu’il trouve.
Si le site web le propose, le réseau social peut aussi s’appuyer sur la technologie OpenGraph, développée par Facebook, qui ajoute à une page web des informations non afichées à l’utilisateur, notamment les informations pour générer la card.
Il est alors possible de fournir par exemple sur chaque page une image spécifique précise pour le partage sur les réseaux sociaux. C’est ce que propose l’extension Yoast par exemple quand elle permet de définir une image pour les réseaux sociaux, et elle génère alors un champ caché de type « og:image » qui contient l’adresse de l’image à utiliser.
Améliorer avec un texte d’introduction
Remplacer l’URL par un texte d’introduction à la card
Une fois la card générée, l’URL de l’article ne sert plus à rien, et vient plutôt polluer le message.
Dès lors il est judicieux de la supprimer et d’utiliser l’espace disponible pour y écrire à la place un texte d’introduction. Il aura l’avantage d’être spécifique au réseau (on ne parle pas de la même manière sur LI ou FB), et d’amener une introduction de contexte à la card. Sinon cela pourrait-être un peu ‘sec’.
Par exemple : « Vous est confrontés à tel enjeu… Voici notre guide sur ce sujet afin de trouver des réponses à vos problématiques dans le domaine du … », ou bien « Ravi de partager notre dernière réalisation qui a atteint ses objectifs… »
Pour cela, sélectionner le texte de l’URL dans son entier, et le remplacer par votre texte d’introduction.
Astuce : il est possible de supprimer l’URL qui a servi à générer la card…tout en conservant la card générée.
(*) Qu’est-ce qu’une card ?
Une card est un encart vers un article de blog. Elle se compose d’un visuel, d’un titre, et éventuellement d’un court paragraphe.
Exemple de card : encart avec image, titre, résumé
Pourquoi utilise-t-on le concept graphique de card ?
De part sa nature visuelle sous forme de vignette, une card devient beaucoup plus informative, émotionnelle et donc attractive qu’un simple lien texte. Elle est devenue un éléments essentiel du design web et mobile, et on l’utilise tous les jours sans même sans rendre compte…
En somme il s’agit de décorer un lien vers une page ou un article pour le rendre beaucoup plus attrayant, un peu comme l’affiche d’un spectacle. C’est pour cela que les cards sont massivement utilisées (et recommandées) sur les fils d’actualité des réseaux sociaux. De plus l’image est active, ce qui augmente surface cliquable et de fait la facilité à suivre le lien.
Correspondance entre les éléments de la card et les infos de l’article de blog d’origine :
- Visuel = image en miniature de l’image de l’article
- Titre = titre de l’article
- Paragraphe = extrait du début du contenu de l’article
On pourra observer d’autres types de cards, qui ajoutent des zones supplémentaires, par exemple un bouton ou un lien. Dans le cadre des cards d’article de blog, cela ne s’avère pas nécessaire voire devient contre-productif, vu que image et titre de la card sont cliquables et que les utilisateurs le comprennent instinctivement (d’autant plus si le titre respecte la couleur d’identification des liens sur le site et que le survol de l’image provoque une animation).
Exemples de designs variés de cards
Tester avant de publier
Facebook et LinkedIn proposent des outils pour vérifier la bonne génération de la card avant publication. On notera :
- Pour Facebook : Programme de debug de partage
- Pour LinkedIn : Post Inspector
Cela permettra de tester notamment le bon affichage de l’image de la card et d’évaluer la façon dont le résumé d’introduction est affiché.
Comment optimiser les contenus pour les réseaux ?
Si vous souhaitez contrôler le contenu de la card générée, cela est possible. Il suffit d’utiliser les paramètres de partage sur les réseaux sociaux, disponibles sur les plateformes de blog, ou bien via des extensions à ajouter.
Par exemple sous WordPress, les extensions ‘SEO’ (comme Yoast ou Math Rank) permettent pour chaque publication de sélectionner une image spécifique pour le partage, et de fournir un résumé d’introduction sur mesure pour les réseaux sociaux.
Cela permet notament de fournir des images spécifiques adaptées aux exigences du réseau, notamment dans les dimensions recommandées. (ex: 1200 x 630 pixels pour Facebook). Les documentations des réseaux précisent les tailles recommandées :
Les préconisations pour les images :
- LinkedIn : dimension conseillée de 1200 x 627 pixels
Voir Spécifications d’images de vos pages LinkedIn et Carrières / LinkedIn Help - Facebook : dimension conseillée de 1200 x 630 pixels
Voir Images dans les partages de liens / Facebook developers
Idéalement, on pourra fournir des images préparées sur mesure pour bien respecter les formats attendus pour les réseaux sociaux et s’assurer qu’ils s’y afficheront correctement, et ce indépendamment des images à la une existantes pour chaque article de blog. Pour cela on pourra utiliser un éditeur graphique local (Gimp, Photoshop…) ou bien en ligne, qui propose en général des formats prédéfinis pour les réseaux sociaux (Canva, Stencil, Figma…).
Et pour insta, et les autres réseaux sociaux ?
Instagram est un réseau ‘fermé’ qui ne permet pas le relais de publications externes. En revanche il est possible de créer une publication Insta et d’y ajouter manuellement un lien vers un article de votre site. A l’inverse, il est également possible d’inclure sur son site une galerie automatique des dernières publications faites sur Instagram.
Pour les autres réseaux, Youtube, Pinterest, Tiktok, Twitter X, ceux-ci sont des réseaux de contenus vidéo ou visuels, donc pas adaptés au relai de publications. Même remarque que pour Insta : il y a toujours la possibilité de créer un lien sous la publication ou dans les commentaires.
Conclusion
Le partage d’une publication prend 30 secondes !
Il est très simple et rapide de publier des contenus préparés ou existants à partir de son blog pour les diffuser sur les réseaux sociaux et favoriser l’engagement, le partage et l’effet viral.
Le bénéfice est de conserver son contenu précieux au chaud sur son site, de le rendre visible sur les réseaux pour profiter du phénomène de viralité et de communauté.
NB : Si vous publiez de manière régulière sur les réseaux, il peut aussi être judicieux de créer également des contenus propres à chaque réseau pour favoriser la récompense de leur algorithmes respectifs.
Remerciements
- L’organisation par Meriem de la Ruche de Saint Germain en Laye
- Les participants mentorés pour leur implication et leurs questions qui ont rendu la session interactive et ouverte aux sujets annexes